Au commencement,

 dans l’œuvre de Sati Mougard, il y eu du caramel, des feuilles de riz et des betteraves, des matériaux simples et organiques pour composer des sculptures ou des installations.

Puis, le verre est arrivé dans ses pièces uniques ou ses multiples, comme un nouvel élément organique : il est transformation, transmutation; son état change si rapidement du liquide au solide qu’il finit en cristallisation définitive.

Son travail est ainsi navigation entre l’instant et l’éternel, en tension entre profane et sacré:

Les ordinaires

«Le lait que tu bois

La nourriture que tu manges

L’arbre que tu regardes...»

...ne prennent sens que dans l’attention que nous voulons bien y porter, celle-là même qui transforme l’ordinaire en extraordinaire, le commun en sublime.

Chez Sati Mougard, le processus de création va désormais puiser sa source dans les profondeurs de l’être, dans le marécage et la brutalité de la réalité pour émerger en élégance, en excellence.

C’est la métaphore même du lotus dont les racines vont chercher sa force dans la boue, la vase et la nuit. Elles s’y nourrissent pour éclore en clarté et en surprenante beauté.

Ainsi s’opère la transmutation du vivant : la création, somme de toutes les parties du 

vivant.



La poésie du vivant

ou «Dans une minute, ce sera fini»


Philippe Claudel

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